Les Extraordinaires, de Julien Sandrel

De Julien Sandrel, j’avais lu « La chambre des merveilles », cette jolie histoire – quoique discrètement invraisemblable – d’une maman qui s’attelait à réaliser les rêves improbables de son fils dans le coma (et dont le film, tiré du roman, est sorti tout récemment). Un roman distrayant, sans aucune prétention littéraire, mais qui m’avait touchée par sa tendresse parfois maladroite et m’a donné envie de lire « Le Extraordinaires » dès sa sortie.

Autant vous le dire tout de suite, bien qu’Anna ait 47 ans et soit médecin généraliste, ce sont nos seuls points communs : l’héroïne, en effet, rêve depuis son enfance de devenir astronaute ! Vous l’aurez compris : moi, pas. Inutile, donc, d’imiter les amis et la famille d’Anna qui, à l’occasion de son anniversaire, lui offrent une cagnotte pour tenter d’intégrer l’Agence Spatiale Européenne, qui recrute ses futurs astronautes. Voilà bien un cadeau qui ne me plairait pas, mais Anna, elle, est ravie !

Envoyant bouler stéthoscope et patients en un tournemain, elle saute dans sa combinaison et donne tout pour gagner son voyage parmi les étoiles.

De ce pitch encore une fois très improbable, Julien Sandrel réussit à offrir à ses lecteurs un joli roman, à nouveau plein d’émotions et de tendresse. On est très loin d' »Armageddon » ou des autres blockbusters du même genre, les personnages sont attachants dans leurs maladresses, leurs failles, leurs doutes. Ils n’ont pas le profil, ces héros un peu bras cassés, ces « Extraordinaires », comme Diego, Nabila et les autres ont surnommé leur petit groupe d’aspirants spationautes motivés et solidaires…

Vous l’aurez compris, il s’agit en vérité d’un roman d’amitié beaucoup plus que d’un space-opera, et cela m’a parfaitement convenu. Si certaines scènes et ressorts dramatiques manquent parfois d’originalité (le handicap, la maladie…), le résultat est néanmoins efficace et les émotions sont au rendez-vous. Quant à l’écriture, je l’ai trouvée beaucoup plus mature que dans « la chambre des merveilles », faisant de ce feel-good un roman qui coche parfaitement les cases exigées par le genre et que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire.

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