Le vertige de la peur, de Linwood Barclay
Les polars ne font pas partie des livres que je lis le plus. Néanmoins, Linwood Barclay est un auteur américain que j’apprécie.
Cet écrivain a l’art de raconter les histoires, de construire brique par brique une intrigue souvent complexe, où rien n’arrive par hasard et où tous les événements sont liés. « Le vertige de la peur » – traduction plutôt ratée du titre original « Elevator pitch » – ne fait pas exception.
Le roman commence par une scène-choc : un terrible accident d’ascenseur où, prisonniers de la cabine soudainement devenue folle, quatre malheureux perdent la vie. L’événement, quoique tragique, passe plus ou moins inaperçu jusqu’au lendemain… quand un second « accident » mortel impliquant un ascenseur se produit.
Deux fois de suite, ce ne peut pas être une coïncidence…
Le maire, Richard Headley, se trouve alors confronté à un sacré dilemme : faut-il interdire l’accès à tous les ascenseurs de New-York, ville verticale, et contraindre aux escaliers plus de huit millions d’habitants ? Sa popularité risque d’en prendre un sacré coup, d’autant que certains journalistes comme Barbara Matheson semblent étrangement prêts à tout pour ternir sa réputation… En parallèle, un duo de flics enquête sur un corps découvert horriblement mutilé… qui s’avère être un technicien de maintenance d’ascenseurs…
Si le roman démarre plutôt lentement, avec plusieurs intrigues parallèles qui semblent n’avoir aucun rapport entre elles, les liens s’établissent peu à peu avec une efficacité redoutable. Linwood Barclay connaît le job et on se laisse porter par cette histoire qui remplit complètement son objectif. Malgré des ficelles parfois un peu grosses et des certaines explications légèrement tirées par les cheveux, j’ai passé un très bon moment de lecture, avec plusieurs surprises scénaristiques auxquelles je ne m’étais pas attendue.