Dans le silence des oiseaux, de Kriss F. Gardaz

Si vous me suivez régulièrement, vous ne l’ignorez probablement pas : je ne suis pas une grande lectrice de polar. Même si ce n’est pas mon genre de prédilection, cela ne m’empêche pas de m’y plonger de temps à autre, c’est pour cela que j’ai accepté avec plaisir le Service Presse que Kriss F. Gardaz me proposait.

J’ai connu Kriss il y a quelques années par un ami commun, mais je n’avais pas eu l’occasion de lire son premier roman. La magnifique couverture dans des tons mordorés comme le titre intrigant ont achevé de me convaincre.

Le major Eliott Stiff est appelé en Bourgogne, pour diriger une enquête particulièrement difficile.

Dans un petit village paisible, le cadavre d’une femme vient d’être retrouvé. L’assassinat ne fait aucun doute, et le tueur, comme pour jouer avec les nerfs des gendarmes, a laissé sur le lieu du crime un papier plié selon la tradition japonaise des origamis. Alors que le major sympathise avec Katia, la libraire qui vit dans la maison voisine avec ses deux enfants, un adolescent disparaît. La course contre la montre commence…

Je n’en dirai pas plus de l’intrigue, dense et bien menée, afin de ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs. Si j’ai mis quelques chapitres à vraiment entrer dans le roman à cause du très grand nombre de personnages, une fois accrochée, je n’ai plus réussi à le lâcher avant d’avoir le fin mot de l’histoire.

Comme il se doit, j’ai tour à tour suspecté tous les personnages, mordant aux indices que l’auteure a savamment distillés dans son histoire, comme autant de pistes réfutées aussitôt envisagées. Bien entendu, aucune de mes hypothèses n’était la bonne !

Le suspense, qui monte crescendo, est particulièrement redoutable dans le dernier tiers du roman.

Je m’attendais à une scène finale explosive, aussi la calme résolution de l’énigme m’a légèrement laissée sur ma faim.

Malgré ce minuscule bémol, il s’agit là d’un excellent roman, très bien écrit et immersif. Les personnages – et notamment les deux héros principaux, Eliott et Katia – sont attachants et bien dépeints, tout en nuances intéressantes. Enfin, la très légère touche de surnaturel – ou plutôt de paranormal – apporte à l’histoire une originalité que j’ai appréciée.

Je ne peux qu’espérer retrouver prochainement le major et la libraire dans une nouvelle enquête, qui permettra d’en connaître davantage sur leurs vies personnelles respectives.

En somme, une très belle découverte pour ce roman qui mérite parfaitement, à mon sens, le prix du polar découverte 2018, décerné par l’association « Les petits mots des libraires ».

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