Mini-nouvelle : Saletés de zombies

Texte écrit dans le cadre d’un de mes ateliers d’écriture.

Découvrez la consigne à la fin de l’histoire (pour ne pas gâcher la chute !)


— Tu les vois ?

— Non.

— Ça veut pas dire qu’ils sont plus là !

— Ni qu’ils y sont toujours. De toute façon, on ne va pas rester 107 ans dans cette voiture qui sent les pieds.

— Ma voiture ne sent pas les pieds.

— C’est ça, oui.

— Si tu n’es pas content, t’as qu’à sortir !

— Alors que le coin est truffé de zombies ? Tu rigoles ? J’aime encore mieux supporter l’odeur de tes foutus pieds crasseux.

Un temps.

— Tu les vois ?

— Non. Ils se sont barrés, j’te dis. Voilà ce qu’on va faire : tu vas sortir de la voiture…

— Moi ? Pourquoi moi ? C’est toi qui penses que les zombies ne sont plus là !

— Ah, elle te plaît bien, maintenant, ma voiture, malgré l’odeur. Lâche, va !

— Si la lâcheté doit m’éviter de me faire dégommer par un zombie, je veux bien être lâche.

Ils se dévisagent dans un silence buté. Le conducteur abandonne le premier.

— Bon, écoute, si tu insistes on y va ensemble, ok ? On sort, et on fonce jusqu’à la cabine téléphonique. Elle est à moins de 300 mètres, tu crois pas ?

— Ça doit être ça, estime l’autre en plissant les yeux. Et ensuite ?

— Ensuite, on appelle les flics, pardi ! Et si les zombies arrivent, on sera à l’abri dans la cabine le temps qu’ils débarquent.

— Je croyais que les zombies étaient partis ! C’est ce que t’avais dit !!!

— Ils sont partis. Sûr à 99%, j’te dis !

— Et s’ils sont là quand même et qu’on n’arrive pas à atteindre la cabine ?!

— Bah à ton avis ? On revient à la voiture ! Tu marches ?

— De toute façon, si je veux pas mourir asphyxié…

— Ta gueule. On y va.

Ils ouvrent les portières ensemble, les claquent, et se mettent à courir en direction de la cabine. Ils parcourent environ 50 mètres.

— UN ZOMBIE !!!

— Quoi, où ça, où ça ?!

— Là ! Là, je te dis ! A LA BAGNOLE !

Il repart dans l’autre sens. L’autre reste immobile.

— VIENS, BORDEL ! Qu’est-ce que tu fous ?!

— Tu vas mal le prendre. Mais je crois bien que j’ai fermé la bagnole en laissant les clés à l’intérieur.


Consigne : Écrire une mini-nouvelle sur le thème suivant :

« Vous fermez la voiture en oubliant les clés à l’intérieur »

Temps de rédaction : 20 minutes.

Mon texte vous a plu ? Le thème vous inspire ?

N’hésitez pas, écrivez votre propre histoire ! Vous pouvez me l’envoyer par mail si vous le désirez, ou la copier-coller en commentaire de ce post, comme dans un véritable atelier d’écriture où le partage des écrits de chacun fait partie intégrante de l’exercice !

Je me réjouis de vous lire !

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