Réécrire un roman pour le rééditer

En début d’année, j’ai fait le point sur les projets en cours avec Angela, ma précieuse complice pour tout ce qui a trait à mon univers littéraire.

Les nouveaux romans tout près d’être édités ne manquent pas pour 2024 : au minimum, il y aura deux romans jeunesse et un roman noir, tous les trois en maisons d’édition (respectivement Auzou suisse et Slatkine).

En outre, j’espère vraiment que tout sera prêt pour vous proposer le premier tome de ma nouvelle saga fantastique, une histoire complètement barrée qui se passera en Touraine à la fin du XVIIIe siècle, avec des personnages un peu dingues comme dans « Emma Paddington », et tout un tas de créatures pénibles… Si tout va bien, ça devrait arriver en octobre.

Cependant, comme l’a fait remarquer ma chère Angela, les nouveaux livres ne doivent pas faire oublier les anciens ! Comme vous le savez, j’en ai un certain nombre à mon catalogue, dont la diffusion à la sortie a été modeste et qui ont donc encore du potentiel pour donner du bonheur à de nouveaux lecteurs.

Ces romans (« Ceux d’en haut », le tome 1, et « Après l’estive », le tome 2) ne sont pas les premiers que j’ai écrits.

Néanmoins, ils ont été les premiers à être édités, respectivement en 2014 et 2015 aux Editions lyonnaises « Les Passionnés de bouquins »

Eh oui, déjà 10 ans ! Quel chemin parcouru depuis !

Il y a quelques années déjà que ces deux titres sont épuisés, et j’ai récupéré l’intégralité des droits. On peut donc les dénicher d’occasion ici ou là mais, globalement, il n’y a plus moyen pour le moment de se plonger dans les aventures de la famille Lannemezan, éleveurs de chevaux Mérens en Ariège…

Nous avons donc décidé de relancer un projet qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps (depuis que j’ai récupéré les droits, en fait !) : rééditer ces romans. Bien sûr, forte de mon expérience avec « Emma », c’est vers l’auto-édition que je compte me tourner.

Nouvelles couvertures, bien entendu, et une histoire « rafraîchie », adaptée à mon évolution littéraire au cours de ces dix années.

Car dix ans, c’est énorme ! Depuis 2014, j’ai publié plus d’une dizaine de romans dans plusieurs genres différents, je me suis aguerrie, j’ai acquis de la technique et j’ai beaucoup affiné ma plume (heureusement, me direz-vous !)

En rouvrant « Ceux d’en haut », je vous avoue que j’avais un peu peur. Il faut vous dire que je ne relis jamais mes romans une fois qu’ils ont été édités (à l’exception, bien sûr, de courts extraits que je lis à voix haute en rencontre littéraire, par exemple, une manière de présenter le livre que vous appréciez en général beaucoup). J’aurais trop peur, à la relecture, de trouver des coquilles, des formulations maladroites, des répétitions passées au travers du filtre pourtant minutieux des innombrables relectures avant publication…

Seulement, il n’était évidemment pas question de prendre le fichier initial en l’état et de l’envoyer à l’imprimeur sans autre forme de procès !

L’intrigue, même si elle est très linéaire, est agréable à suivre et j’aime toujours autant mes personnages (les garçons en tout cas, parce que les filles… hum ! On en reparlera…)

Bien sûr, cette relecture se faisait sur l’ordinateur, et j’ai doucement commencé à intervenir sur mon document Word… à modifier un mot par là… une phrase par ici…

Et très vite, un paragraphe entier !

De là à rajouter un chapitre complet, parce que la construction était trop simple et que je voulais ajouter un peu de tension et de suspense au déroulé des événements, il n’y avait pas des kilomètres… En fait, dès le chapitre 3, un petit nouveau est venu s’insérer au beau milieu de l’histoire, et j’ai su que c’était fichu !

Alors, je rassure tout de suite les inconditionnels de la série (Je sais qu’il y en a pas mal !) : le fond restera le même, l’intrigue similaire, ou à peu près… Je ne vais pas toucher à vos personnages fétiches (au premier rang desquels Géraud, que vous adorez particulièrement).

Les personnages féminins, comme je l’évoquais plus haut, ont en revanche besoin d’être retravaillés. J’ai trouvé que le caractère de ces dames manquait de nuances, et qu’elles se tenaient vraiment trop en retrait par rapport aux garçons ! J’imagine qu’à l’époque où j’ai écrit le roman, j’avais une vision différente de ce qu’elle est aujourd’hui.

Evidemment, cette prise de conscience a une grosse conséquence directe : il ne s’agit pas d’une simple relecture-correction, mais d’une véritable réécriture, pour laquelle plusieurs semaines de travail m’attendent (et n’oublions pas qu’il y a deux tomes !)

Mais cela vaut le coup ! D’autant que…

Eh oui, je ne m’arrête jamais. Je n’ai encore qu’une idée très très vague de l’histoire (il faut déjà que je me remette en tête les deux premiers opus !). En vérité, il y a longtemps que je pense à ce projet de trilogie, et j’aurais aimé pouvoir le finaliser pour 2024, la date anniversaire des 10 ans de « Ceux d’en haut ».

Je n’ai pas réussi à trouver le temps pour cela, malheureusement… mais peut-être y arriverai-je pour 2025 ? « Après l’estive » étant sorti en 2015, on serait encore bons !

En tout cas, j’ai hâte d’avancer dans ce gros projet qui me tient à coeur.

N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez ! Et si vous avez lu « Ceux d’en haut » et « Après l’estive », je serais ravie de savoir quelle suite vous imagineriez à la saga des Lannemezan et des Jarniac. Si vous avez des idées, des souhaits, des personnages que vous voudriez absolument revoir, d’autres que vous aimeriez tuer (qui sait ?!), venez m’en parler !

Qui dit que je n’intègrerai pas vos envies et vos pulsions inavouées dans le dernier roman de la série ?

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