Sept ans pour se retrouver, de Billie Darenne
J’ai connu Billie Darenne sur les réseaux sociaux, et ce fut une très belle rencontre. Outre le fait qu’elle est, comme moi, soignante dans la vraie vie, sa joie de vivre et sa gentillesse m’ont tout de suite plu et j’ai suivi avec plaisir son parcours d’auteure autoéditée, de l’écriture de son roman jusqu’à sa parution à l’hiver dernier.
Jérémy, dit Jey, est le père du petit Sam, cinq ans.
Pour son fils qu’il adore, il est prêt à tous les sacrifices, y compris à celui de sa vie privée. En effet, lorsqu’elle a appris que le garçonnet souffrait d’un retard des apprentissages, sa maman Irène ne l’a pas supporté et les a abandonnés, lui et Jey. Depuis, le papa se débat seul pour donner à Sam la meilleure vie possible malgré son handicap. Obnubilé par le bien-être de son fils, il ne s’autorise pas vraiment à être heureux et refuse toute relation amoureuse… Mais est-ce vraiment la seule raison ? Quand Noam, son meilleur ami, réapparaît brusquement dans son univers après sept ans de silence, les repères que Jey a si patiemment construits volent en éclats.
« Sept ans pour se retrouver » est une romance pleine de douceur, une belle histoire d’amour entre deux hommes, mais pas que.
En effet, à travers le combat de ce papa au bout du rouleau, qui cherche désespérément à être parfait et à faire face à tous les obstacles sans accepter l’aide de quiconque, Billie Darenne nous offre une belle analyse de la relation parent-enfant et de ses difficultés. Elle aborde de façon subtile et nuancée la difficile question du handicap. Cette toile de fond donne à la romance, forcément plus légère, une certaine profondeur et rend les personnages fragiles et touchants.
J’ai particulièrement apprécié Noam, adorable, patient, plein d’empathie et de bienveillance. Décidé à revenir dans la vie de Jérémy, il a l’intelligence de ne rien précipiter et accepte d’aller au rythme imposé par son ami, se contentant de ce que celui-ci peut et veut lui offrir. Sa façon d’apprivoiser le petit Sam, pleine de sincérité et de bienveillance, m’a également émue. Quant aux scènes charnelles, elles ne sont que suggérées avec une plume très délicate et pudique, ce que j’ai également apprécié, car l’exercice est bien plus difficile qu’il n’y paraît !