Les thèmes du Cas singulier de Benjamin T.
Le Cas singulier de Benjamin T., mon cinquième roman, est paru la première fois début 2018, dans la belle maison d’édition parisienne Les Escales.
Comme c’est le destin de la plupart des livres, cependant, il a peu à peu disparu des rayonnages des librairies, si bien qu’il était devenu indisponible depuis plusieurs mois.
Ce roman est cher à mon coeur. Il a été plébiscité par les lectrices et les lecteurs, au point d’avoir été finaliste de deux prix littéraires prestigieux :
Le prix Lettres frontière 2019
et
Le prix Rosine Perrier 2019
Décidée à ne pas le laisser tomber dans l’oubli, j’ai donc pris la décision de le republier, à l’occasion du cinquième anniversaire de sa première édition.
J’ai reçu une proposition d’une maison d’édition qui souhaitait se charger de cette réédition, l’éditrice ayant eu un gros coup de coeur pour ce roman…
Mais, après mûre réflexion et confortée par le succès de la saga Emma Paddington en autoédition, j’ai décidé de le publier moi-même.
Cette sortie aura lieu début mars 2023, et j’espère que vous serez au rendez-vous, pour offrir à cette histoire une seconde vie !
Aussi, en attendant, j’ai décidé de créer une série d’articles consacrés à ce roman, afin de vous immerger dans l’univers de Benjamin Teillac et, je l’espère, vous donner envie !
Et on commence tout de suite, avec une présentation des différents thèmes abordés dans ce roman à la croisée de plusieurs genres (roman fantastique, historique, ou encore d’aventures…)
Ces thèmes vous parlent-ils ? Quels sont ceux que vous préférez ? Cela vous fait-il penser à d’autres oeuvres (livre, cinéma ou autre…) dont vous avez apprécié l’univers ?
Dites-moi tout en commentaire !
Et, en bonus, je vous invite à découvrir la genèse du roman, à travers une interview de moi, réalisée par le site « Le off des auteurs »
D’où viennent les histoires, dans le fond, et qu’est-ce qui nous pousse à les raconter ?
En Haute-Savoie, par un chaud après-midi de juin, un couple de bons amis nous invite
à séjourner pour le week-end dans leur chalet d’Entremont, un petit village proche du Grand-Bornand et de la chaîne des Aravis.
J’apprends ce jour-là que l’endroit n’a aucun rapport avec le fromage à trous du même
nom, puis qu’il s’agit d’un des hauts lieux de Résistance de la Seconde Guerre mondiale.
Autour d’un verre de Génépi, on me raconte l’histoire de Tom Morel, héros du maquis,
officier courageux qui a perdu la vie ici-même, dans un guet-apens, en 1944. Pour compléter le cours d’histoire, après le repas nous partons en balade sur le plateau des Glières, à quelques kilomètres à peine.
Il fait beau, le paysage est superbe, le plateau immense et verdoyant, parsemé de fleurs
aux couleurs vives avec les montagnes enneigées à l’arrière-plan. Ciel bleu, vaches en
troupeaux ruminant paisiblement et randonneurs énergiques avec bâtons de marche et sacs à dos, j’ai peine à imaginer qu’ici même, quelque soixante-dix ans plus tôt, les combats
faisaient rage et que des dizaines d’hommes sont tombés pour la France. Le monument
national de la Résistance est pourtant là pour le rappeler, ainsi que les nombreuses photos de maquisards jalonnant la promenade. Dans le regard de ces jeunes gens morts bien avant leur heure, il y a une même détermination résignée, une même tristesse qui touche au cœur.
Je ne le sais pas encore, mais Benjamin est né.
Il mettra quelques années à mûrir et à exiger que je raconte son histoire, son cas
singulier. Le récit prend forme et s’étoffe, une seconde intrigue s’accole à la première et un
soupçon de merveilleux s’immisce, presque par surprise, dans le quotidien un peu terne de ce garçon bien ordinaire.
Les personnages ont pris les commandes. L’auteur n’a plus qu’à écrire et à se laisser
guider le long de la frontière, fragile, qui sépare le rêve de la réalité.