Les millefeuilles de Madame Kokantzis, de Claire Pellinec
Ce roman est une deuxième découverte proposée par @lelivredemacopine, après « A cette minute » de Nathalie Lecigne que j’ai beaucoup aimé (Chronique ICI)
Second roman de l’auteure bretonne, après « Eclats de rire à Ouessant », cet opus peut se lire indépendamment (ce qui est d’ailleurs mon cas). Véronique, l’héroïne, était un personnage déjà présent dans ce premier ouvrage.
Cette femme douce, un peu triste, décide un jour de quitter son quotidien et de faire le point sur une vie qui ne la satisfait plus. C’est sur une île grecque bien éloignée de ses terres bretonnes, à Donoussa, qu’elle va poser ses valises. Décidée à tout changer, à expérimenter de nouvelles choses et à saisir toutes les opportunités qui lui sont offertes, elle va devoir forcer sa nature timide et introvertie pour aller à la rencontre des étrangers qui l’entourent.
Certains d’entre eux sont attachants, d’autres beaucoup moins, comme Serge le collant, par exemple… Ce personnage, je l’avoue, m’a particulièrement agacée et je n’avais qu’une envie : voir Véronique lui dire ses quatre vérités et le remettre à sa place, une fois pour toutes ! Qu’elle ne le fasse pas, qu’elle le prenne tel qu’il est, sans jugement et cherchant à trouver en lui, comme en toute situation nouvelle, le meilleur, m’a finalement fait apprécier cette héroïne : sa douceur, sa tolérance et sa bienveillance, ainsi que sa capacité d’adaptation, sont des qualités rares qui en font une figure attachante, touchante, même.
Si je n’ai pas complètement adhéré à l’intrigue et aux secrets anciens déterrés par Véronique, dont la résolution m’a parue un peu « facile », peut-être, j’ai bien aimé l’atmosphère particulière de ce roman, terriblement doux et dépaysant.
Un livre qui donne envie de mettre cap au sud et d’aller se perdre là-bas, sur ces merveilleuses terres grecques où les traditions, la fraternité et le sens de la fête n’ont pas changé depuis des siècles.