Sapin, Spectre et cornemuse, d’Anna Lyra
Encore une rencontre faite sur les réseaux sociaux avec Anna Lyra, qui prouve que l’autoédition peut être un choix tout à fait réfléchi de l’auteur pour publier son roman, et non un pis-aller, dû à un rejet par les maisons d’édition traditionnelles, comme on l’entend dire trop souvent. D’ailleurs, Anna Lyra est ce qu’on appelle une auteure hybride, avec une quinzaine de romans déjà parus, notamment aux éditions Harlequin.
« Sapin, spectre et cornemuse », qu’elle a donc choisi de publier en indépendante, est le dernier tome d’une série d’Urban Fantasy intitulée « Les Ombres d’Edimbourg ».
Mais qu’on se rassure !
Cette histoire tourbillonnante et loufoque se découvre très bien sans avoir lu les précédents tomes. Seul danger : avoir l’irrémédiable envie de mettre la main sans attendre sur l’ensemble de la saga, tant les personnages sont drôles et attachants, l’écriture enlevée et pétrie d’humour !
Mais de quoi s’agit-il, exactement ? L’Urban Fantasy, pour qui l’ignorerait encore, est ce sous-genre particulier de la littérature fantastique dans lequel, en parallèle de notre monde, coexiste un univers fantastique, peuplé de diverses créatures (vampires, sorcières, loups-garous… pour ne citer que les plus courants). Le héros, un humain ordinaire, va découvrir l’existence de ce monde magique, et s’ingénier à en préserver le secret aux yeux de ses semblables humains, tout en remplissant une mission ou une quête. Vous avez entendu parler de Harry Potter ? C’est de l’Urban Fantasy. (Et Emma Paddington aussi, soit dit en passant…)
Les bases étant posées, parlons de « Sapin, spectre et cornemuse ».
Comme je n’avais pas (encore) lu « Les ombres d’Edimbourg », j’ai découvert les deux héros, Emily et Ian, respectivement sorcière et druide de leur état. Bien entendu, leurs familles respectives ne sont au courant ni de leurs pouvoirs ni de leurs fonctions, ce qui explique l’appréhension d’Emily à l’idée d’aller passer les fêtes de fin d’année dans sa future belle-famille. La mère de Ian, très attachée aux traditions, la reçoit tout d’abord assez fraîchement. Heureusement, l’atmosphère se détend assez vite, et la gentillesse et la spontanéité de notre sorcière séduisent bien vite les membres de cette famille écossaise.
En somme, ce réveillon familial serait aussi l’occasion de retrouvailles romantiques pour les deux tourtereaux s’ils n’avaient pas rapporté, bien malgré eux, du travail à la maison !
En effet, Angus, un spectre dépressif, mal remis de l’assassinat qui l’a expédié de vie à trépas au siècle précédent, s’est attaché à Emily et la suit partout. Le fantôme pot de colle ne se souciant guère de se faire discret, une série de catastrophes farfelues et hilarantes se succèdent, nos deux héros redoublant d’efforts pour inventer des explications rationnelles aux phénomènes magiques qui s’abattent sur eux.
Il faudra toute l’ingéniosité d’Emily la sorcière pour trouver une issue à ce problème incongru, sans que sa future belle-famille ne se doute de rien !
Une romance de Noël pleine de peps et de fraîcheur, des personnages hauts en couleur et un univers magique que je me réjouis de retrouver prochainement dans « les Ombres d’Edimbourg ».
Cette chronique est parue initialement sur le blog « Au plaisir de lire » et est à découvrir ICI.