La prophétie de Nostradamus, de Theresa Breslin

Depuis toujours, j’ai une coupable inclination pour les mystères et les énigmes inexpliqués. Les secrets cachés, plus ou moins ésotériques, m’attirent immanquablement, qu’il s’agisse de fiction ou de faits avérés. Dès lors, rien d’étonnant à ce que « la prophétie de Nostradamus » ait charmé mon regard dans les rayonnages de ma chère bibliothèque communale. La promesse d’une interprétation romancée des prédictions du devin le plus célèbre du Moyen-Âge ne pouvait que me plaire.

Hélas, mes attentes ont été déçues.

Les pérégrinations de Mélisande, la jeune héroïne, à travers la France du XVIème siècle ravagée par les affrontements entre Catholiques et Protestants m’ont laissée de marbre, de même que ses rencontres avec d’aussi illustres personnages que Catherine de Médicis, le roi Charles IX ou – évidemment – Nostradamus lui-même.

Il y avait pourtant matière à écrire une intrigue palpitante, à entremêler les fils de l’Histoire aux libertés de l’imagination de l’auteure… mais que tout cela est plat, lent, sans relief… Les personnages sont fades et dénués d’intérêt. La plupart du temps, il ne se passe rien, Mélisande se contentant de se balader d’un château-fort à l’autre, puis d’y rester, occupant ses journées à coudre et à jouer de la mandoline. Les rares scènes d’action sont liquidées en un ou deux paragraphes vides de suspense autant que d’émotion, avant de retomber dans l’ennuyeux état contemplatif qui domine la majeure partie du roman. L’écriture est neutre, sans intérêt littéraire particulier, ce qui aurait éventuellement pu racheter un peu l’inconsistance de l’intrigue…

Certes, il s’agit d’un roman Young Adult.

Cela justifie-t-il la superficialité de caractère des personnages et la pauvreté du scénario ? De mon point de vue, en aucun cas.

Je me suis obligée à terminer, espérant contre toute vraisemblance un final éclatant qui rattraperait mon impression négative initiale.

Bien entendu, j’avais tort.

Cette chronique est parue initialement sur le blog « Au Plaisir de Lire ». Vous pouvez la retrouver dans son intégralité ICI.

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