Le Signal, de Maxime Chattam

Ce petit pavé (plus de 900 pages tout de même !) traînait depuis quelque temps dans ma bibliothèque. Une lecture commune proposée par Cécilia (@une_page_de_plus) a été l’occasion d’enfin m’y plonger, et je ne l’ai pas regretté.

Mentionnons d’emblée la très belle couverture noire aux impressions en relief argenté, ainsi que l’originalité des pages cernées d’un cadre noir, aussi bien dans les versions broché que poche. Le superbe contenant est un plus, c’est certain, mais qu’en est-il du contenu ?

Olivia Spencer, son mari et leurs trois enfants emménagent dans la petite ville de Mahingan Falls.

Elle est journaliste, lui auteur de théâtre, ils sont tous les deux à un tournant de leurs vies professionnelle et personnelle et veulent échapper à l’effervescence de New-York pour prendre un nouveau départ. Alors que les deux ados explorent la région avec leurs copains, les parents se familiarisent avec leur nouveau cadre de vie… et sont rapidement confrontés à de multiples phénomènes inexpliqués.

Ce sont d’abord des voix inconnues qui interfèrent dans les conversations téléphoniques, puis leur bébé qui se réveille toutes les nuits en poussant des hurlements…

Alors que Tom, le mari, décide d’enquêter en cachette sur le passé de sa maison, Ethan Cobb, un flic fraîchement débarqué dans la région, est confronté à une série de morts aussi violentes et suspectes les unes que les autres…

Moi qui ne suis pas très friande de polars ou de thrillers, j’ai tout de suite accroché à l’ambiance de ce roman, qui rappelle irrésistiblement les ouvrages de Stephen King (les clins d’œil au maître de l’horreur sont d’ailleurs nombreux, de la proximité géographique de Salem à l’omniprésence de champs de maïs particulièrement peu accueillants). On plonge avec passion dans les nombreuses intrigues entremêlées, qui se nourrissent habilement les unes les autres dans un suspense qui va crescendo. Les personnages sont très bien campés et intéressants, l’horreur et le détail des scènes « gore » reste dans les limites du raisonnable (et, en la matière, je peux vous promettre que je suis vite effarouchée) et l’apothéose finale est maîtrisée et réussie.

Même si l’ensemble reste très classique et que la fin (à l’exception de certaines victimes surprenantes) est de celle que l’on s’attend à trouver dans ce type de roman, j’ai passé un excellent moment de lecture. Je le recommande aux amateurs de thrillers que la présence d’un soupçon de fantastique ne rebute pas, même si ce dernier n’est pas au premier plan.

Cette chronique est parue initialement sur le blog « Au Plaisir de Lire ». A retrouver ICI.

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